L’ARAC de la Marne soutient avec la plus grande énergie le combat que ménent les Harkis pour la reconnaissance de leurs droits matériels et moraux.
Nous dénonçons l’impunité de ceux qui, en 1962, les ont abandonnés au massacre prévisible par les extrémistes malgré les accords signés et les engagements pris de part et d’autre.
Nous dénonçons l’impunité des gouvernements successifs qui n’ont rien fait pour dénoncer ce génocide ni apporter une réparation aux victimes et leurs descendants.
Les Anciens Combattants, particulièrement ceux d’Algérie, demandent la même reconnaissance et les mêmes droits pour tous ceux qui ont combattu sous notre drapeau.
Dans cette honte nationale, le message de M. Hubert Falco, Secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants, nous est d’un grand réconfort car, pour la première fois officiellement, il indique la vérité historique et morale.
L’ARAC de la Marne le fait sien.
L’ARAC de la Marne désapprouve cependant toute compromission avec les revanchards nostalgiques.
25 septembre 2010.
Message de M. Hubert Falco, Secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants.
Aujourd’hui, la République se souvient. La Nation tout entière rend hommage aux harkis et aux membres des formations supplétives. De 1954 à 1962, les harkis ont combattu vaillamment aux côtés des soldats français. Engagés dans des opérations militaires ou défendant leur village, ils ont donné au mot « fidélité » son sens le plus fort.
Ces femmes et ces hommes, Français d’Algérie, sont des héros tragiques de notre Histoire.
Ils ont fait le choix de la France en héros, quand ce choix engageait leurs vies et leurs familles. En héros, avec abnégation, ils ont tout risqué pour servir la patrie, les armes à la main et beaucoup sont morts au combat.
En héros, avec une immense dignité, ils ont su tout perdre, jusqu’à leur vie, pour tant d’entres eux, alors que les armes s’étaient tues et que la paix aurait du les protéger.
La République s’incline avec douleur, respect et gratitude devant la mémoire de toux ceux que quelques hommes courageux et secourables ne purent arracher à d’ignobles et traitresses représailles.
A ceux qui sont tombés et à ceux qui se sont exilés pour rester Français parce qu’ils aimaient la France plus que tout, nous exprimons une reconnaissance qui ne s’éteindra jamais.
Tout au long de l’histoire de notre vieux et grand pays, rarement l’on aura vu des hommes incarner à ce point les idéaux humains que sont le courage, le don de soi et la fraternité.
Aujourd’hui, nous honorons la mémoire des morts, victimes de l’un des plus grands drames de l’histoire française.
Nous disons aussi la douleur que fut le rapatriement des harkis en métropole. Arrachés à une terre algérienne qui les avait vus naître et qu’ils aimaient, ils durent affronter les pires difficultés pour reconstruire leur vie dans un pays qui ne les attendait pas.
Ils déployèrent alors les valeurs dont ils avaient fait preuve tout au long de la guerre. Face à l’adversité et, souvent, dans un extrême dénuement, ils travaillèrent dur, ils servirent leur famille, ils donnèrent une éducation à leurs enfants. Pour chacun, ils furent des exemples et des modèles. Ils le restent aujourd’hui, encore, pour la Nation tout entière et pour notre jeunesse.
Harkis, vous fûtes et vous demeurez de grand Français !
Honneur aux harkis !
Vive la République, vive la France !
Hubert Falco