Dans l’article "L’ignoble récidive de Frêche" nous avons rapporté les propos ignobles du président PS du conseil régional du Languedoc-Roussillon Georges Frêche qui avait traité les harkis de "sous-hommes".
Il vient d’être mis en examen pour "injures envers une ou des personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion".
M. Frêche encourt six mois de prison et 22.500 euros d’amende, mais n’est pas menacé par une peine d’inéligibilité.
Rappelons que le 11 février, à Montpellier, Georges Frêche avait apostrophé publiquement Abdelkader Chebaïki, président de la section héraultaise de l’Association pour la justice, l’information et la réparation des harkis (Ajir 34), qui revenait d’une manifestation d’élus UMP à Palavas (Hérault).
"Les harkis ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps", avait lancé le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon. "Vous êtes des sous-hommes ! Vous n’avez aucun honneur !".
M. Chebaïki a porté plainte le 17 février, malgré une déclaration d’excuses, lue à la presse par Georges Frêche le 13 février à l’Hôtel de Région, dans laquelle il précisait "viser un homme, non une communauté".
Le président de la communauté d’agglomération de Montpellier est toujours suspendu des instances nationales du Parti socialiste, en attendant que la commission des conflits se prononce sur d’éventuelles sanctions.
Son avocat a déclaré vendredi sur France-Info : "Je suis rassuré sur le dossier de mon client. Je ne suis pas rassuré sur le sort qu’on lui réservera".
C’est la deuxième mise en examen en deux semaines pour l’ancien maire de Montpellier, âgé de 67 ans.
Le 11 mars dernier, M. Frêche a été mis en examen pour "diffamation envers une administration publique", à savoir la police nationale.
Le 4 novembre 2005, en pleine crise des banlieues, il s’était interrogé lors de l’inauguration d’une mosquée : "Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles ?".
Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy avait porté plainte. Georges Frêche encourt une peine d’amende dans le cadre de cette affaire, également instruite par Stéphane Tamalet.
Source : Le Nouvel Observateur