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Message du PRCF au camarade Fidel Castro Ruz et au Comité Central du Parti Communiste de Cuba
Publié le dimanche 8 octobre 2006, mis à jour le mercredi 11 octobre 2006

 

Message du Pôle de Renaissance Communiste en France au camarade Fidel Castro Ruz et au Comité Central du Parti Communiste de Cuba

Dans INITIATIVE COMMUNISTE N°55 - JUIN 2006

Paris, le 26 juillet 2006

Cher camarade Fidel, chers camarades cubains,

A l’occasion du 80ème anniversaire du camarade Fidel Castro Ruz, que votre peuple appelle affectueusement « Commandant en chef », le PRCF vous prie de bien vouloir exprimer à Fidel, à ses proches, aux communistes cubains et aux amis de la Révolution, les sentiments d’affection et d’admiration des militants franchement communistes de France pour le dirigeant le plus représentatif des luttes progressistes de notre époque. Il ne s’agit de notre part ni d’une basse flatterie, ni d’une résurgence du « culte de la personnalité », mais d’une appréciation objectivement fondée.

Tout d’abord, qui, dans le monde, plus que Fidel, est haï et diabolisé (mais involontairement admiré !) par les hommes de l’impérialisme, de la réaction et de la fausse gauche à leur service ? La haine de classe , surtout quand elle se matérialise par des milliards de dollars investis dans des campagnes de diffamation politique et par des tentatives d’assassinat répétées, constitue une forme de « reconnaissance négative » qui en dit long sur le ressentiment éprouvé par l’ennemi de classe à l’encontre d’un adversaire fascinant et insaisissable qui lui a porté, lui porte et lui portera encore tant de coups bien ajustés ! A l’inverse, quel dirigeant politique est plus populaire dans le monde, parmi les pauvres, les exploités et les combattants du progrès social, que le premier dirigeant de votre Parti et de votre Etat ?

Sous la dictature de Batista, Fidel fut la figure de proue de l’opposition démocratique. Il fut durement réprimé pour cette raison et la plaidoirie qu’il prononça alors devant le tribunal du dictateur sous le titre « l’histoire m’absoudra » restera un morceau d’anthologie de l’art oratoire et de la conscience démocratique universelle.

Par la suite Fidel fut l’inspirateur et l’organisateur politique, idéologique et militaire de la glorieuse révolution cubaine, avec ses illustres compagnons de lutte Camilo Cienfuegos et Ernesto Guevara. A la suite d’une série d’actions militaires qui relèvent de la légende vraie et qui constituent le fondement objectif de ce « romantisme révolutionnaire » fondé qui porte jusqu’à nos jour le grand souffle de l’idéal, Fidel et ses companeros chassèrent le tyran, défirent les sbires de l’impérialisme à Playa Giron et ouvrirent au peuple cubain la voie de l’émancipation nationale et démocratique défrichée par l’immense José Marti. Très vite, pour répondre sans faiblesse à la contre-offensive immédiate de l’impérialisme US, Cuba entreprit sous la direction de Fidel et du Che de donner au triomphe de la Révolution toute sa portée populaire en proclamant le caractère socialiste de la Révolution cubaine.

Et c’est là que la Révolution cubaine et son principal dirigeant prouvèrent toute leur capacité dialectique à unir l’héroïsme révolutionnaire à l’aptitude matérialiste à évaluer justement les rapports de forces. En ce début des années soixante où l’URSS était tentée de donner la priorité à la coexistence pacifique à tout prix avec Washington, à l’heure où les nouveaux dirigeants soviétiques adoptaient des méthodes de gestion économique importées d’Occident et revalorisant la recherche du profit, le socialisme cubain représentait une orientation clairement offensive, proprement communiste, nettement antibureaucratique et anticapitaliste. Mais tout en exprimant de manière responsables leurs réserves et parfois leurs désaccords, les dirigeants Cubains choisirent avec raison de cheminer avec la patrie de Lénine et d’inscrire résolument la Révolution cubaine dans le Mouvement communiste international et dans la construction politique et économique du camp socialiste. Au plus fort de la crise des fusées, La Havane exprima une position résolument héroïque, mais jamais la direction cubaine ne dériva vers une position antisoviétique, qui eût condamné à mort la révolution et fait le jeu de Washington à l’échelle mondiale.

Les années qui suivirent furent des années d’intense construction socialiste sur les plans politique, idéologique et économique : un Parti communiste de masse fut construit. L’économie du pays démarra et se diversifia, le niveau de vie et la culture populaire se développèrent de manière impétueuse. Cuba devint un phare pour tout le tiers-monde en matière de Santé, de protection de l’enfance et d’éducation. Ces succès matériels ne détournèrent pas Cuba de l’internationalisme. C’est largement grâce à l’engagement cubain que l’Afrique, terre d’origine de nombreux Caribéens, commença à virer à gauche dans les années soixante, comme le rappelle la geste commune de Lumumba et du Che. C’est largement grâce à Cuba que les ex-colonies portugaises d’Angola et du Mozambique purent prendre le chemin de l’indépendance et du socialisme et que, conséquemment, le Portugal put s’émanciper du fascisme néo-salazariste grâce à la lumineuse Révolution des Œillets. C’est le contingent militaire cubain qui permit aux Africains de battre à plate couture le régime sud-africain d’apartheid à la bataille de Cuito Carnavale qui précipita la libération de la Namibie, celle du Zimbabwe et qui ébranla en profondeur le régime raciste et fasciste de Prétoria.

Mais ce sont les difficultés, les tempêtes et les revers qui éprouvent la valeur des hommes et des régimes politiques. C’est au tournant des années quatre-vingts et quatre-vingt-dix, au moment où les forces impérialistes mondiales s’unissaient pour préparer leur croisade nucléaire contre l’URSS, que, sous couvert de « modernisation du socialisme », la catastroïka gorbatchevienne (ainsi les ouvriers et paysans russes dépossédés ont-ils rebaptisé la « perestroïka ») détruisit du dedans les défenses immunitaires du peuple soviétique et ouvrit la voie à la contre-révolution et à la re-mondialisation du capitalisme sous la figure destructrice du néolibéralisme. Habillant sa trahison de slogans doucereux, Gorbatchev liquidait en réalité l’apport théorique de Lénine en promouvant leur « nouvelle pensée politique », résumée par la formule antidialectique « priorité des valeurs universelles de l’humanité sur les intérêts de classe du prolétariat ». En réalité, derrière cette conception abstraite et dépolitisée de « la » Paix, du « Marché », du « pluralisme », de l’« Etat de droit » et de « la » Démocratie au-dessus des classes sociales, les hérauts de la « nouvelle pensée » préparaient la trahison du socialisme, ce rempart de la paix mondiale, ils se faisaient gloire de l’abandon de tout soutien soviétique aux révolutionnaires d’Afghanistan, d’Afrique et d’Amérique centrale, ils travaillaient à la capitulation devant Washington. Non seulement la « nouvelle pensée » ne permettait pas de riposter à ce que les documents du PRCF nomment « l’exterminisme » (c’est-à-dire l’idée que le capitalisme pourrissant met de plus en plus en jeu la survie de l’humanité, que ce soit sur le plan militaire, économique, biogénétique, écologique pour maximiser ses profits et dominer le monde…), non seulement elle ne permettait pas de combattre le slogan apocalyptique de l’impérialisme « plutôt morts que rouges », mais au fond, elle n’a jamais fait autre chose qu’inverser ce slogan puisqu’au fond, cette « nouvelle pensée » d’essence néo-munichoise signifiait : « plutôt vivants que rouges ». Ainsi la RDA et les pays socialistes européens furent-ils successivement « lâchés » pour faciliter le ralliement de la nomenklatura russe aux diktats du camp occidental, et cela sans la moindre contrepartie politique et militaire.

Aujourd’hui, chacun constate qu’en fait de liberté, de paix et de prospérité, la contre-révolution a livré le monde aux prédations sans limites du capital et de l’impérialisme, plus belliqueux et fascisant que jamais !

Or, seul parmi les dirigeants des pays socialistes Fidel tint bon face à la déferlante du révisionnisme, de l’opportunisme et de la contre-révolution triomphants. D’une part, la rénovation du socialisme avait pris à Cuba, dès la fin des années 80, une tout autre voie que sous l’URSS gorbatchevienne : alors que la Russie en contre-révolution s’enlisait dans une immense régression sociale et culturelle, Cuba socialiste explorait une nouvelle forme communiste et guévariste d’organisation de l’économie socialiste en mettant en place des micro-brigades de travailleurs, pas en avant vers l’autogestion sociale. D’autre part, dans un discours prophétique prononcé à Camagüey pour le 30ème anniversaire de la Révolution, Fidel annonçait à demi-mots que la politique gorbatche-vienne aboutirait à l’autodestruction de l’URSS ; contre toute conception abstraite et bourgeoise de « la » démocratie et de « la » paix, le leader cubain s’exclamait : « il y a la démocratie des riches et la démocratie des pauvres, il y a la paix des riches et la paix des pauvres ». Il réaffirmait ainsi la justesse et l’actualité de la conception de classe, marxiste-léniniste de la politique et de la société. Il montrait qu’il y a bien deux « démocraties », la démocratie bourgeoise, dictature déguisée des riches, et la démocratie populaire, le pouvoir des ouvriers, des paysans et des travailleurs intellectuels. Il montrait que la paix véritable, le développement authentique, sont inséparables de la lutte pour la révolution. Au moment où la première expérience historique de construction du socialisme agonisait sous la pression de l’impérialisme et de l’opportunisme « interne », Fidel se faisait passeur d’histoire et relayeur d’idéal en recueillant des mains de l’URSS agonisante la flamme révolutionnaire héritée de Lénine, de Robespierre et de Spartacus !

Mais ce n’est pas seulement sur le plan de la théorie marxiste-léniniste étroitement unie à l’héritage de Marti que Fidel allait montrait à quel point il était de taille à prolonger l’œuvre d’Oulianov en cette tragique fin de 20ème siècle. C’est sur le plan de la tactique, du sens des réalités que la Révolution cubaine allait montrait ses remarquables ressources humaines et intellectuelles. De même que Lénine, sans jamais perdre le cap du socialisme, de la dictature du prolétariat et du combat anti-impérialiste, sut démontrer au parti bolchévique la nécessité de la « NEP » à la fin de la guerre civile, de manière à permettre à la Russie soviétique ruinée par la guerre civile et l’intervention étrangère de reprendre son souffle, de même Cuba allait montrer sa capacité à associer le repli tactique et un héroïsme de type nouveau, celui d’un « communisme de guerre en temps de « paix », en inaugurant la « période spéciale ». Alors que l’économie du pays, brutalement privée de ressources énergétiques par le lâchage russe et par le renforcement du blocus US, était sur le point de s’effondrer, une nouvelle politique économique fut courageusement mise en œuvre, qui faisait une place nouvelle mais cadrée au dollar, au marché et aux investissements étrangers, notamment dans le tourisme. Contrairement à ceux qui, dans le monde, ont présenté de semblables reculs comme des avancées vers le « socialisme de marché », le « socialismo con el mercado » cubain a sagement pris acte des nouveaux rapports de forces mondiaux sans les farder de rouge, sans les présenter comme une avancée vers le socialisme, bref, sans tromper le peuple, en misant au contraire sur l’intelligence politique des masses.

C’est ainsi qu’avait d’ailleurs procédé Lénine en inaugurant le tournant de la NEP, qu’il présentait comme un recul provisoire vers le « capitalisme d’Etat », comme une étape de consolidation permettant de préparer le nouvel élan vers le socialisme. Courageusement porté par le PC de Cuba, ce tournant difficile fut accepté par la majorité du peuple parce que la reconversion demandée se fit dans la justice, sans jeter un travailleur à la rue, sans précipiter des millions de gens dans la famine pendant qu’une poignée d’autres eût tiré pour elle les bénéfices de ce qui, en Europe de l’Est, eût pris la forme inhumaine de la « thérapie de choc » ultralibérale. Et en peu d’années, au prix d’efforts prodigieux, dans un environnement mondial hostile et terriblement angoissant, le peuple cubain a réussi, avec la solidarité discrète de millions d’anonymes du monde entier, à « sortir le nez » de l’eau, à reprendre le chemin de la croissance économique, et cela sans jamais fléchir sur les acquis de la Révolution, notamment en matière de Santé et d’Education. Cuba a ainsi prouvé que la force des idées, quand elle s’allie au dévouement d’un parti de masse et d’avant-garde, quand elle prend appui sur l’unité du peuple, peut l’emporter sur la pire réaction. Et pour nous, militants français qui préservons dans des conditions difficiles la flamme des Sans-Culottes de 1793, de la Commune de Paris et du grand Parti de Thorez, Cachin et Duclos, l’expérience cubaine constitue un phare permanent dans la nuit de ces années de contre-révolution où l’opportunisme et le reniement travestis en « modernité » se conjuguent pour obscurcir les destinées du peuple français et pour salir et réprimer les communistes français restés fidèles au marxisme-léninisme, qui ne disent pas hypocritement « Cuba si, Fidel no », mais « Cuba si, Castro también » !

C’est pourquoi le président d’honneur du PRCF et doyen de l’Assemblée nationale Georges Hage, a coutume de dire que si, au 19ème siècle, tout homme avait deux patries, « la sienne et la France », si en 1917 ou en 1942, tout communiste avait deux patries, la sienne et le pays des Soviets ouvriers et paysans, en ce début de 21ème siècle, tout homme de progrès a deux patries, la sienne et Cuba socialiste ! La « longue marche » et la « traversée du désert » que fut la « période spéciale » semble avoir pris fin. De nouveau, Cuba voit son niveau de vie progresser. En Amérique latine, c’est l’impérialisme US qui est à nouveau sur la défensive tandis que l’on reparle de socialisme de Caracas à La Paz ! Les vents d’Ouest de l’impérialisme occidental l’ont provisoirement emporté sur les vents d’Est soufflant de Leningrad et de Stalingrad, mais les vents de Sud révolutionnaires l’emportent à nouveau sur les vents froids venus du nord-ouest ! D’autant que d’immenses peuples, ceux de l’Inde, du Brésil, de la Chine, contestent sous des formes qui leur sont propres l’hégémonie de l’Empire yankee. En Europe de l’Ouest, l’intégration capitaliste européenne, porteuse de régressions de toutes sortes pour les populations travailleuses et pour les souverainetés populaires, marque le pas : en France on a vu se lever les « moutons noirs » ouvriers, paysans et intellectuels, qui ont balayé la constitution néolibérale et supranationale que les « élites » du grand capital, de la droite et de la social-eurocratie voulaient leur imposer pour murer à jamais la voie de l’indépendance nationale et du socialisme. Au printemps 2006, des millions de jeunes et de travailleurs français ont imposé au pouvoir de la droite, le plus réactionnaire qui fût depuis les années 30, un recul significatif sur la question de la précarité des emplois. Le PRCF, qui a uni dans ces luttes le drapeau rouge de la classe ouvrière au drapeau tricolore de la nation, ne s’est pas seulement inspiré dans cette lutte des traditions révolutionnaires du peuple français. Il a pris appui sur l’exemple de Fidel et de Ho Chi Minh, qui surent associer le combat de classe à l’engagement pour l’indépendance nationale. Les militants du PRCF ont également pris appui sur l’exemple cubain en montrant qu’il est efficace et moderne de miser, comme à Cuba, sur la Recherche, l’Education, la Santé publique, alors que les pouvoirs en place en France et en Europe ne cessent de diminuer les dépenses de santé, d’éducation et de recherche pour alimenter la course vers le profit privé à court terme !

Aujourd’hui, la direction révolutionnaire cubaine a repris l’offensive vers le communisme avec la dé-dollarisation de l’économie, avec la « bataille des idées », avec la généralisation territoriale de l’accès à l’université. Avec le renfort du Venezuela de Chavez et de la Bolivie d’Evo Morales, Cuba et Fidel ont amorcé un véritable tournant à gauche de l’Amérique latine. En signant le traité international de l’ALBA, un traité fondé respectueux des nations et des travailleurs, un traité fondé sur l’échange égalitaire et sur la complémentarité économique, et non pas sur la « concurrence » néolibérale et la loi de la jungle, Cuba ouvre au monde de nouvelles perspectives de développement, diamétralement opposées à la régression sociale sans fin que prescrivent les ruineux traités de Maastricht et la « constitution » de l’Empire européen, cette nouvelle hyper-puissance en gestation, à la fois complice et rivale des Etats-Unis pour l’asservissement du monde et la chasse au profit maximal.

C’est pourquoi il est permis, sans la moindre complaisance historique, de saluer en Fidel un grand homme véritable, non seulement pour notre époque et pour Cuba, mais pour toute l’histoire de l’humanité progressiste. Non pas un de ces « grands hommes » au fond pitoyables qui, comme les conquérants du passé, ne furent que des jouets inconscients des forces historiques et d’intérêts économiques qu’ils ne comprenaient pas, mais un véritable homme libre, comme furent Marx, Lénine ou Marti, qui savaient ce qu’ils faisaient et qui conduisaient leur peuple en faisant appel à sa conscience, et non à la force brutale et à la démagogie. Cet homme nouveau, que préfigurent Fidel, Camilo et le Che, se manifeste également dans sa capacité à communiquer avec le peuple, dans son humour, dans sa rapidité de réaction aux campagnes réactionnaires, dans sa gentillesse envers les humbles, dans son amour de la vie, dans son intérêt constant pour les sciences, le travail des hommes, leurs conditions matérielles de vie et les avancées de la technique, dès lors qu’elles sont au service de l’homme, dans sa vigilance aussi à l’encontre des menées opportunistes d’où qu’elles viennent.

Car même si la construction du socialisme dans un petit pays exige beaucoup d’abnégation de la part des travailleurs cubains, l’expérience des pays de l’est livrés à la misère, à la maffia et à l’humiliation nationale par la restauration capitaliste, est là pour montrer ce qu’il adviendrait de Cuba si le capitalisme y était restauré par une invasion nord-américaine dont C. Rice évoque ouvertement la noire perspective. Cette restauration capitaliste signifierait à coup sûr l’annexion, la soumission et la mort de la nation cubaine, car Cuba serait alors vouée à redevenir une colonie de la maffia de Miami, de ses trafics de drogue et de ses bordels. Pour le monde, la chute du rempart cubain après celle du rempart soviétique signifierait une terrible accélération de la contre-révolution et de son cortège de contre-réformes qui détruisent les acquis des luttes sociales. Mais nous n’en sommes pas là, car contrairement à nos pays, où l’on refuse aux jeunes citoyens le droit et l’honneur d’apprendre à manier les armes et de défendre eux-mêmes leur pays, la stratégie militaire cubaine est régie par le principe de la « guerre de tout le peuple » et c’est la principale raison qui empêche l’impérialisme US de se risquer dans une aventure à Cuba, qui serait encore plus coûteuse pour lui que l’occupation impérialiste de l’Irak. C’est pourquoi nous, militants du PRCF n’appelons pas à « défendre Cuba » ! Nous devons, non défendre Cuba, mais NOUS défendre en défendant Cuba, dont la seule existence prouve qu’un autre monde est, non seulement possible, mais réel, que le socialisme n’est pas une vaine utopie colorant les horreurs du capitalisme des couleurs de l’illusion, mais une REALITE viable et pleine de potentiel. Une réalité qui produit déjà de vraies merveilles dans le domaine de la recherche biomédicale, de la création musicale et artistique, de l’Education et de la Santé.

Enfin, au moment où tant de personnes malveillantes ou mal informées reprochent à Cuba de prétendus méthodes antidémocratiques, nous répondons : oui, il y a d’énormes problèmes de liberté et de droit de l’homme à Cuba, mais ils sont à… Guantanamo, où l’hyper puissance américaine emprisonne et torture des centaines d’hommes sans aucun respect du droit international, de la convention de Genève et de la dignité des êtres humains. Au contraire, tant que Cuba existera et propagera son exemple de courage, d’esprit critique et d’insolence, le totalitarisme planétaire yankee ne pourra pas refermer sa gueule sur l’humanité ! Tant que Cuba existera, tant que Fidel narguera l’impérialisme à quelques encablures de Miami, la brèche restera ouverte au flanc du monstre impérialiste et tôt ou tard, les peuples finiront par s’y engouffrer parce que le communisme est au fond la seule alternative objective à la destruction de la vie sur notre planète sous l’action destructive de l’impérialisme.

Cela signifie-t-il que Fidel n’ait jamais commis d’erreurs ? Fidel est faillible comme tous les humains et, pas plus que Marx, Lénine ou d’autres géants de l’histoire, il ne prétend échapper à la critique et il se livre d’ailleurs volontiers à l’exercice léniniste salutaire de l’autocritique. Mais ce qui est sûr, c’est que Fidel a toujours été du bon côté de la barricade sociale, du côté des petits, des opprimés, des exploités, des colonisés, des justes. Ce qui est sûr, c’est que Fidel n’a jamais commis d’erreur stratégique, ni de grave erreur tactique, sans quoi Cuba socialiste eût immédiatement été rayée de la carte par les impitoyables rapports de force actuels ! Ce qui est sûr, c’est que Fidel ne s’est jamais coupé du peuple, du parti, des travailleurs, des forces de progrès international dont il est au fond, dans son style si personnel, populaire et charismatique, l’expression vivante et le représentant toujours à l’écoute ! Ce qui est certain, c’est que Fidel n’a rien d’un « grand homme » bourgeois confisquant à son profit le travail des masses : bien au contraire, sa force c’est d’incarner de manière vivante et personnelle le principe léniniste qui fit tant défaut dans certains pays de l’est : « le socialisme est l’œuvre vivante des masses ». Sa grande force, c’est aussi de préparer en sage de la révolution, non la « transition »… au capitalisme, mais la relève socialiste, avec ces millions de jeunes Cubains, ces centaines de milliers de jeunes communistes qui explorent avec confiance les voies du socialisme futur en excluant d’avance toute remise en cause des sacrifices consentis par Fidel et trois générations de Cubains.

C’est pourquoi avec affection et admiration, nous te souhaitons, Fidel, longue vie, pleine santé et succès dans tous tes combats, dans tous NOS combats ! C’est pourquoi nous félicitons le peuple cubain d’avoir donné au monde des dirigeants tels que Marti et tels que toi ! C’est pourquoi nous sommes sûrs d’exprimer l’avis de millions de jeunes et de travailleurs français que les médias capitalistes privent de toute expression visible, en exprimant notre gratitude au Parti Communiste de Cuba et à son peuple joyeux, créatif, héroïque, généreux et chaleureux, qui sous la toujours jeune direction de Fidel, constituent l’avant-garde vivante et dynamique de l’humanité libre de demain. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts en France même pour défendre la souveraineté de notre pays, ses acquis sociaux, pour faire revivre la perspective de la transformation socialiste de la France, sans laquelle le legs démocratique de 1789 sera tôt ou tard liquidé par la bourgeoisie devenue complètement contre-révolutionnaire ! Pour le PRCF : Georges Hage, président d’honneur du PRCF, Médaille de l’Amitié des Peuples décernée par le Conseil d’Etat de la République de Cuba, député du Nord, doyen de l’Assemblée nationale ; Léon Landini, ancien Franc-Tireur et Partisan de France, Officier de la Légion d’Honneur pour faits de résistance, président délégué du PRCF ; Jean-Pierre Hemmen, fils de militant de l’Internationale Communiste Fusillé de la Résistance, président du conseil national du PRCF ; Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national du PRCF ; Daniel Antonini, secrétaire international du PRCF ; Alexis Lacroix et Dimitri Manessis, animateurs du réseau « Jeunesse pour la Renaissance Communiste en France » ; Vincent Flament, rédacteur-en-chef d’ « Initiative communiste » ; Pierre Pranchère, ancien Franc-Tireur et Partisan de France, ancien député communiste français et européen ; Benoit Foucambert, animateur de la Commission « luttes et syndicalisme » du PRCF ; Bernard Parquet et Jean-Pierre Combe, animateurs de la commission formation du PRCF ; Jacques Lacaze, directeur de la revue théorique « EtincelleS » ; Simone Nicolo-Vachon, ancienne résistante, directrice du journal « Le Citoyen » ; Françoise Douchin, animatrice de la commission économique du PRCF ; Désiré Marle, prêtre ouvrier, ancien syndicaliste de la Métallurgie, président du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (CISC) ; Henri Alleg, militant anticolonialiste, écrivain, ancien directeur d’ « Alger républicain », ancien secrétaire général de l’Humanité ; Annie Lacroix-Riz, universitaire, professeur d’histoire à l’Université de Paris VII ; Jacques Coignard, secrétaire à l’organisation du PRCF ; Arsène Tchakarian, Jeanne Collette, anciens Francs-Tireurs et Partisans, René Gilli, ancien Franc Tireur et Partisan de France ; Laurent Nardi, secrétaire de la Coordination Communiste de Haute-Savoie.



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