Cuba élu au Conseil des droits de l’homme
Cuba a été élu par 135 pays, plus des deux tiers de l’Assemblée générale des Nations, et compte désormais comme membre fondateur du Conseil des droits de l’homme.
Nos lecteurs trouveront ci-dessous quelques extraits de l’allocution prononcée à Genève, le 20 juin 2006, par M. Felipe Perez Roque (ministre des Affaires étrangères de Cuba) à l’occasion de la mise en place du Haut conseil des droits de l’homme.
Dans son discours, le ministre rappelle tout d’abord quelques réalisations de Cuba au plan de la santé, de l’éducation, de la solidarité internationale :
« (…) Cuba aujourd’hui, c’est presque trente mille médecins en train de sauver des vies et de soulager la douleur dans soixante-dix pays. C’est plus de trois cent mille patients de vingt-six pays latino-américains et caribéens ayant retrouvé la vue grâce aux opérations réalisées gratuitement par des ophtalmologues cubains.
Cuba aujourd’hui, c’est plus de vingt-cinq mille jeunes de cent vingt pays du tiers-monde faisant des études gratuites dans ses universités. Ce sont ses avions transportant ses médecins et ses hôpitaux de campagne là où sont survenues des catastrophes naturelles ou des épidémies.
Cuba, aujourd’hui :
Puis le Ministre cubain souligne les objectifs que se fixe Cuba : « (…) Je tiens à souligner qu’il ne suffit pas de biffer le passé pour repartir du bon pied ou de lancer quelques fleurs de rhétorique édulcorées pour régler les problèmes. Nous avons besoin de faits, non de belles paroles. (…) Cette session peut marquer le début d’une nouvelle étape dans la lutte pour créer un système véritable de promotion et de protection de tous les droits de l’homme étendus à tous les habitants de la planète, et non aux seuls riches et privilégiés. Mais il y faudra un changement radical, une vraie révolution des conceptions et des méthodes qui ont entravé l’ancienne Commission.
On pourra compter sur Cuba (…)
s’il s’agit de lutter pour la vérité et la transparence, de défendre le droit à l’indépendance, à l’autodétermination, à la justice sociale, à l’égalité, alors, oui, l’on pourra compter sur Cuba.
Ainsi que s’il s’agit de défendre le droit à l’alimentation, à l’éducation, à la santé, à la dignité, à une vie décente,
s’il s’agit de défendre la démocratie réelle, la participation véritable, la vraie jouissance de tous les droits de l’homme, l’on pourra compter sur Cuba.
Mais que l’on ne compte pas sur Cuba pour coopérer avec n’importe quel envoyé, représentant ou rapporteur dont le mandat aurait été imposé de force ou après chantage.
En revanche,
S’il s’agit de coopérer sur un pied d’égalité avec le Conseil et ses mécanismes non sélectifs, on pourra compter sur Cuba.
Mais, s’il s’agit de faire silence et de ne pas dénoncer le blocus économique cruel dont nous sommes victimes depuis plus que quarante ans, ou de ne pas réclamer le retour dans leur patrie de cinq jeunes Cubains, combattants antiterroristes purs et courageux, incarcérés injustement et illégalement aux Etats-Unis, que l’on ne compte pas sur la coopération de Cuba.
S’il s’agit de renoncer à un seul principe, que l’on ne compte pas sur Cuba.
S’il s’agit de défendre le noble idéal d’un monde meilleur pour tous, alors on pourra toujours compter sur Cuba.
Si le Conseil œuvre pour concrétiser les promesses aux quatre vents, alors, il pourra compter sur Cuba. »